Au XIXe siècle en Camargue, un jeune homme joué par Louis Jourdan (dans un de ses premiers rôles) s'éprend d'une jeune Arlésienne, mais qui a déjà eu une relation avec un autre. Ce qui l'anéantit au plus haut point malgré l'aide de son entourage qui veut le faire épouser une autre femme.
Ce film de Marc Allégret sent clairement la Provence, aussi bien dans les décors que dans les traditions (on y aperçoit des manades ainsi que des gardians) en passant par les acteurs. Bon, on va clairement évoquer le cas Louis Jourdan, choisi pour être un jeune premier, et que je trouve fadasse au possible, pour parler des autres acteurs. Car on y trouve pas moins que Raimu (acteur que j'idolâtre), Edouard Delmont ou encore Fernard Charpin, et c'est clairement un goût de Marcel Pagnol que nous donne le film, où dans ces rencontres-là, c'est un véritable bonheur. Pourtant, c'est tiré d'une pièce éponyme de Alphonse Daudet, où Bizet a son rôle à jouer dans la musique, mais le scénariste Marcel Achard a su capter la Provence d'antan à travers l'humanité de ses personnages, sans trop accentuer sur le côté peuchère.
Du fait de la présence de la musique de Bizet, qu'on a entendue des tas de fois, et de Louis Jourdan, alors que sa promise incarnée par Gisèle Pascal qu'il refuse pour se laisser terrer dans son chagrin, L'arlésienne n'est peut-être pas aussi fort qu'on pourrait le penser, mais la fin apporte une véritable émotion, sans trop en faire.