L'arme à l'oeil est une tentative absolument surréaliste pour faire passer en français le calembour un peu facile du titre du roman de Ken Follett adapté ici... C'est tellement bouleversant comme jeu de mot que je n'ose même plus sortir une de mes horreurs habituelles, enfin, peut-être, juste avant d'éditer, si l'inspiration veut ma mort...
L'aiguille du titre anglais, c'est Donald Sutherland, espion teuton chez les britons pendant la seconde guerre mondiale, une fâcheuse tendance à jouer très vite du cran d'arrêt lui a donné ce surnom, ma foi, tout mérité...
Et si à un moment un type avait percé le secret des alliés sur le débarquement et devait rejoindre au plus vite un sous-marin en Ecosse pour expliquer à Adolf que le Pas-de-Calais, en fait, ça ne va pas le faire ?
Et si un sosie dégénéré de Jack Lemmon était envoyé à ses trousses par Scotland Yard ?
Et si sur l'île de Storm, une donzelle était bloquée avec un mari cul-de-jatte absolument à l'encontre des dernières théories à la mode sur l'assistance sexuelle aux handicapés ?
Et si on finissait par tous se retrouver dans cette île coupée du monde pendant la tempête ?
Et si cette pimbêche un peu disgracieuse devenait presque mignonne avec le port d'un pull à col roulé gris ?
Et si on rajoutait un phare, là-haut, sur la falaise ?
Et si Richard Marquand faisait un film d'espionnage correct, comme ça, sans prétention, avec un Donald Sutherland à qui on donnerait la moitié des nationalités du globe sans rechigner, et qui garderait toujours un petit fond de type sympathique quoi qu'il fasse, et ce n'est pas faute d'essayer... Manquerait plus que Lucas tombe dessus et l'embauche pour son dernier épisode de Star Wars, tiens, ne me demandez pas pourquoi, aucun rapport, mais c'est comme ça...
Et puis moi, je suis très faible avec les îles écossaises, pis Donald ne m'a jamais piqué deux volumes de mon intégrale des Mémoires de Casanova pour les dépareiller, alors ce genre de choses, franchement, ça me va très bien...