C'est avec un plaisir non dissimulé qu'on retrouve ces 2 héros, tandem infernal dont les pitreries visent par endroits de réelles scènes comiques. Les personnages ont évolué, surtout Riggs, moins suicidaire, qui a retrouvé une certaine plénitude en squattant chez les Murtaugh, alors que son partenaire est toujours aussi pantouflard, tous deux se chamaillent mais s'adorent, c'est le principe du buddy-movie ; l'humour est donc plus accentué dans cet opus, on a droit à des scènes à la limite du bon goût, telle celle des toilettes chez Murtaugh mais finalement très drôle, ainsi que celle où Murtaugh s'aperçoit que sa fille fait une pub pour des préservatifs (Elle m'a donné envie de m'acheter des capotes).
Richard Donner dose parfaitement ces scènes comiques aux répliques qui tuent pour qu'elles ne débordent pas sur les scènes d'action, et d'ailleurs dès le début, le ton est donné avec une course-poursuite folle, pas question pour Donner de décevoir le public qui l'attend au tournant ; on veut du spectacle, il en donne tout en stigmatisant le racisme de l'Afrique du Sud dont un haut dignitaire de ce pays est en fait un trafiquant de drogue, ce qui donne à Mel l'occasion d'un dialogue typique de cette franchise de films (Partez de mon pays ! je vous ferai rien, mais si vous vous incrustez, je vous renvoie chez vous avec les couilles dans un lance-pierres). Dans l'humour omniprésent, Donner doit aussi contrôler les facéties d'un nouveau venu : un Joe Pesci survolté et au bagout inimitable qui campe Leo Getz, petit comptable combinard qui trouve le moyen de dire 108 fois "OK".
Pari gagné donc pour Richard Donner qui livre un divertissement explosif, bourré de péripéties et de volées de plomb, au niveau égal à celui du premier film.