Critique de Florian (@JadenBZH)
Après le succès du premier épisode, l'arme fatale revient.
La formule est globalement la même que le premier épisode. Cela dit, un second degré et un humour qui fait mouche viennent embellir le tout. Le film n'oublie pas pour autant de continuer à développer ses personnages.
On notera également l'arrivée de Leo Getz, personnage à la fois énervant et attachant. Pas le plus grand rôle de Pesci, loin de là, mais un personnage qui participe également à ce qui fait le sel du film : de la franche rigolade. Le film se permet aussi d'amener un propos politique, déjà présent dans le premier épisode mais uniquement via l'intermédiaire d'affiches, et dénonce allègrement et explicitement l'apartheid d'Afrique du Sud. A l'époque de sortie du film, l'apartheid sud-africain bat son plein. Il finira d'être aboli deux ans plus tard. Précision : il est vrai que le premier film abordait déjà la question du racisme, américain et policier cette fois, dans une scène avec ces gamins racisés qui refusent de parler aux flics connaissant la violence de ces derniers dans leurs quartiers.
Dur de ne pas voir des ressemblances graphiques entre les diplomates sud-américains du film et ce qu'on peut voir actuellement en représentation des nazis. Notamment le bureau de l'antagoniste principal du film qui aurait tout à fait sa place dans un jeu de la série Wolfenstein. Cela permet d'ailleurs une scène savoureuse dans un bureau d'émigration américain dans lequel Murtaugh utilisera habilement sa couleur de peau pour faire avancer l'enquête et retourner contre le maléfique consul le racisme de son pays. Une thématique (le racisme anti-noir, ici en Afrique du Sud, plus tard sur le sol américain) que la série continuera d'exploiter par la suite.
Au final, on est devant un film d'action ultra efficace, explorant habilement une thématique qu'on attendait pas forcément et qui continue également à explorer le personnage de Martin Riggs. Il apparaît ici comme un personnage maudit dont le métier et les actes le condamnent à mettre en danger les gens auxquels il tient. Un moyen de donner plus de profondeur à ce personnage tout poursuivant son arc en fil rouge, suite directe de l'épisode précédent qui trouvera sa résolution dans les épisodes suivant. Pour toutes ces raisons et pour avoir abandonné l'aspect un peu trop sombre visuellement et trop lourd/premier degré de certaines scènes du premier film, celui-ci prend, à mon sens, l'ascendant sur l'opus précédent et constitue le pinnacle qualitatif de la série l'Arme Fatale.
Mais bon, au risque de me répéter, la suite au prochain épisode.