L'Arme fatale 2 par ArthurMonkeyman
D'emblée le ton est donné, le logo de la Waner accompagné par le thème des Looney Tunes pour ouvrir le film sur une course-poursuite endiablée entre Murtaugh et Riggs. Les suites, c'est souvent moins bien (l'arme fatale 3&4, par exemple), mais des fois, c'est aussi bien, voir un peu mieux.
Dans le cas de Lethal Weapon 2, c'est aussi bon. Certes, on s'éloigne de la noirceur du premier, au profit des codes imposé par le cinéma de cette époque (Die Hard, serais-tu passé par là), des méchants étrangers, au faire-valoir comique, amis surtout des séquences d'action impressionnantes aux morts un peu trash. Mais à quoi bon reprendre la noirceur du premier opus quand ses éléments premiers ont disparu à la fin du film. Riggs n'est plus suicidaire et Murtaugh a retrouvé ses couilles. Bref, plus tellement de problématique, donc: Place à l'Action.
Un scénario de film policier basique sous fond de contexte politique de l'époque (lutte contre l'apartheid), mais sacrement inspiré. Surtout au niveau des séquences d'actions, vous vous rappelez, ce petit élément que l'on aperçoit furtivement juste avant ladite séquence, qui en clos l'action par une réaction en chaîne bien pensée. De nos jours, ça se résume à un extincteur dans un corridor, mais dans Lethal Weapon 2, c'est un pistolet à clou, ou une planche de surf…
On assiste aussi à des dialogues très drôles et des situations poussives qui ne rendent le film que plus plaisant. Comme cette fameuse séquence à l'ambassade sud-africaine où Danny Glover et Joe Pesci viennent se renseigner sur les modalités d'immigration en Afrique du Sud. Ou encore la voiture familiale de Murtaugh qui s'esquinte à mesure que le film évolue.
Mais le film ne se limite pas à ces éléments jouissifs intelligemment placé par les scénaristes, puisque Riggs et Murtaugh gagnent énormément en profondeur. on en apprend plus sur l'Arme Fatale, sa relation passée avec sa défunte épouse, sur son caractère à lui. Mais surtout son côté machine de guerre destructrice. Et grâce à ça, le film repousse les limites du premier, pour nous offrir un final encore un fois, d'une brutalité proportionnel à la personnalité de Riggs.
Certes Lethal Weapon 2 ne bénéficie pas de la plastique de Die Hard, n'est pas McTiernan qui veut, mais il reste un film des plus efficaces, et de grande qualité, dont on regrette parfois que la fin écrite par Shane black n'ait été respectée à la vue des opus suivants.