Ce troisième opus des aventures des policiers Riggs et Murtaugh, toujours dirigé par Richard Donner, envoie cette fois-ci l’inoxydable duo de Los Angeles enquêter sur un trafic d’armes.
Si ce troisième opus reste un minimum efficace et agréable, on ressent quand même un certain essoufflement dans la saga. Richard Donner semble cette fois-ci axer de plus en plus la saga sur l’humour et s’attache beaucoup moins à la psychologie du personnage de Riggs, déjà un peu moins présente dans le second film. Elle est même d’ailleurs presque inexistante et celui-ci devient parfois un peu lourd à sortir des gags toutes les deux minutes, surtout qu’ils ne sont pas tous réussi (même si quelques-uns sont franchement marrants). Par contre, il s’intéresse un peu plus au personnage de Murtaugh, qui révélera quelques failles psychologiques.
Le début commençait pourtant de la meilleure des manières avec la rétrogradation des deux flics après une bavure de Riggs, mais peu à peu Donner s’attache à des éléments guère passionnants tel un personnage de Joe Pesci (certes peu présent) qui n’apporte pas grand-chose et surtout un méchant peu intéressant, tout comme la romance un peu mièvre (malgré la séduisante Rene Russo). Même Clapton semble trop vieux pour ces conneries, la bande originale n’étant pas toujours bien convaincante…
C’est d’autant plus dommage que le duo de flics est toujours sympathique et attachant, tandis que les scènes d’action sont toujours réussies et vraiment bien foutues, à l’image de la scène finale. Catogan ou non, Mel Gibson est toujours impeccable et charismatique dans son rôle mais dans cet opus, c’est surtout Danny Glover qui se montre très bon où il apparaît plus torturé que précédemment.
Un troisième opus en dessous des deux précédents qui confirme que la saga est en perte de vitesse. Donner axe beaucoup plus son film sur l’humour au point d’en oublier le scénario et le méchant, qui ne sont guère convaincants, bien que l'ensemble reste tout de même un minimum efficace et sympathique.