La fin du deuxième film laissait présager quelque chose d’intéressant mais assez casse-gueule. Le pari est finalement réussi. Un film toujours plus déjanté, toujours plus grotesque, toujours plus second degré (je dirais même sixième degré ici). Bref, cette fois-ci la recette prend le parti d’intégrer le voyage temporel et une époque médiévale au concept déjà bien huilé des premiers films. À ma grande surprise, ça fonctionne du tonnerre : le décalage entre Ash et l’époque où il atterrit est magnifiquement exploité et au cœur de plusieurs gags plutôt chouettes. L’histoire est moins en forme de huit-clos cette fois-ci, mais elle n’en reste pas moins passionnante. Peut-être un peu moins terrifiant et beaucoup moins sanglant, elle réussit néanmoins à garder l’ADN de l’univers.
Les personnages sont tous plus clichés les uns que les autres, mais ça fonctionne si bien qu’on l’oublie facilement. Une fois encore, Bruce Campbell surclasse un casting globalement correct. La mise en scène est peut-être plus classique mais réserve cependant plusieurs scènes bien épiques. Les effets spéciaux ont là aussi pris un sacré coup de vieux et même si on grille parfois les figurants sous les costumes de squelettes, le décalage fait que ça fonctionne. Quant à la musique…le thème principal de Danny Elfman est…du pur Danny Elfman du début des années 90, celui qu’on a adore.
Bref, un troisième film encore un poil meilleur que son prédécesseur, confirmant au final une saga horrifique d’un niveau très homogène alors que finalement, les genres et le récit des différents films sont très différents.