Rien qu'en découvrant le titre, je me demande où je suis tombée, je me dis peut-être à la capitale du Plagiat dans la République du Mauvais goût, et la bande-annonce ne fait que confirmer sa potentielle indigestibilité. C'est bien connu, les comédies romantiques me filent des boutons.
Et puis par une chaude nuit de début d'été, j'ai dix-sept ans, en pleine obscurité, dans mon lit, renonçant à la sagesse de dormir, je m'y abandonne et... damnation. J'aime ça.
Mon esprit fait abstraction de toute la lourdeur, les clichés, la prévisibilité, et je me mets à rire de bon cœur devant les expressions de François Damiens, la maladresse de Romain Duris, je me laisse envoûter par l'ambiance, surprendre par l'inventivité. Et je prends un détachement salvateur par rapport à la journée qui vient de se terminer, parce qu'après tout, qu'est-ce que ça représente de se faire larguer, gratuitement, pendant que certains dépensent 50 000 balles pour que ça arrive à leur fille ?
Enfin je passe ma main sur mon cou, mes joues, mes épaules, ma nuque ; stupeur. Mes bras, mes jambes, mon dos : RIEN. Pas un seul petit départ d'urticaire !
Parce que mine de rien, sans diabète émotionnel, c'est un peu comme une ode à l'imperfection. C'est inventif, c'est satirique et c'est tendre avec tout le monde. Ça fait son taf. Pas comme d'autres.
Voilà, j'ai fini.
[Critique réalisée d'après le concept des géniaux rédacteurs de chez Cinématraque : http://www.cinematraque.com/2014/07/cycle-des-plaisirs-coupables/ ]