Les lecteurs assidus de ma critique de Camping 2 se demandaient sans doute de quelle autre bouse je parlais, et bien, les voilà renseignés.
D'abord, je trouve ça presque sympathique d'essayer de faire un film français sortant un peu des carcans habituels, après, c'est dommage de pomper le cinéma hollywoodien sans en avoir le savoir-faire, la comparaison n'est pas à leur avantage.
Si Vanessa Paradis se balade plutôt bien, dans un rôle particulièrement mal écrit d'oenologue vivant comme une milliardaire, force est de constater que Romain Duris fait ce qu'il peut, c'est à dire pas grand chose. Dans un rôle qui aurait fait les délices d'un Bébel trentenaire, Duris révèle ses failles tout au long du film : manque de charisme, de charme, d'humour, de talent, et je passe vite sur un physique ingrat qui rend d'emblée le postulat du film peu crédible.
A noter la vision particulièrement pathétique de la séduction par les scénaristes, même si l'on passe sur la vision du prince charmant, mélange improbable d'actions humanitaires en Afrique et de balade en décapotable de luxe, il reste quand même un problème de base. Ressembler point pour point à l'objet de sa séduction n'a jamais séduit personne.
Quand une fille rencontre un type qui chante sur George Michael, pleure en parlant de sa mère et connaît toutes les chorégraphies de Patrick Swayze dans son film préféré Dirty Dancing, elle ne tombe pas amoureuse, elle se demande où il a caché son petit copain...
Et puis cette équipe de pieds nickelés aurait été plus sympathique sans une débauche de moyens qui dépassent le cadre de leur petite affaire, c'est bien dommage.
Ma générosité s'explique sûrement par Camping 2, et puis, le commissaire de JCVD m'a soutiré quelques sourires, ils sont forts ces Belges !