En attente de contenu visuel plus croustillant, je lance ce qui se trouve être à ma disposition immédiate, L'Arnacoeur, une énième comédie romantique avec un acteur que j'apprécie énormément, notre Romain Duris national, avec en face une Vanessa Paradis que je trouve aussi insipide au chant que devant une caméra mais qui ici ne s'en tire pas trop mal.
L'Arnacoeur a le mérite de vouloir sortir des sentiers franco-français de ce type de comédie pour aller fréquenter quelques chemins anglo-saxons. Problème, plutôt que de dénicher quelques passages peu fréquentés réservés aux initiés, le film suit des autoroutes balisées du genre. Le tout donne un film prévisible de bout en bout. Chaque gag, chaque scène s'anticipe, se désamorce avant même d’apparaître à l'écran.
Mais bon, la prévisibilité du scénario ne fait pas forcément un mauvais film et globalement L'arnacoeur se regarde sans se forcer. Reste qu'à mes yeux, le tout est complètement non crédible, du pitch de départ aux techniques de drague pour les nuls utilisées jusqu'aux réactions de la demoiselle face à cette coquille vide incarnée par un Duris qui fait ce qu'il peut pour le rendre le moins antipathique possible.
Enfin la caution humour incarnée par François Damiens, tant louée, ne m'a pas fait sourire une fois. Damiens fait du Damiens, c'est intrinsèquement amusant mais de fait c'est complètement à côté de la plaque, déconnecté du ton général du film.
Dans l'ensemble, ça se regarde, ça distrait, ça ne fait pas de dégâts, ça s'oublie vite.