Kazan n'a pas su se concentrer sur le propos de départ, intéressant, mettant en scène un homme perdu dans la vie qu'il s'est crée, dans son mariage, son travail, son parcours d'immigré etc, et là où le film semblait vouloir traiter le sujet de cette crise, il bifurque en fait au bout d'une heure vers un mélodrame familial plutôt ennuyeux, rapport au père etc.
L'arrangement a l'ambition d'une vaste fresque psychologique mais celle-ci se déploie de façon bcp trop littérale et didactique pour être efficace, notamment alourdie par force flash back sur l'enfance du héros, flash back se voulant là encore très, trop, explicatif, au final le film est long et répétitif pour ne dire que peu de choses.
Kazan a sans doute commis l'erreur de vouloir utiliser la totalité de son matériau autobiographique là où il eut peut-être mieux valu chercher à n'en retenir que l'essentiel pour se concentrer sur un propos unique.