C’est peut-être la première fois que les tourments intérieurs, les compromissions de la vie sont abordés aussi frontalement. Elia Kazan fait exploser les normes de la cellule familiale dans un drame fiévreux et sans appel.
Kazan met à mal le modèle familial construit dans les années 1950 (valeurs familiales saines, réussite professionnelle).
Le décalage entre ce qu’on veut pour soi et ce que les autres attendent de nous est parfaitement exprimé. Pour lui, point de salut dans la reconnaissance des pairs et le bonheur de façade si l’on n’est pas intrinsèquement en phase avec soi-même.
Kirk Douglas remplace ici Marlon Brando, préssenti pour ce rôle, et c'est tant mieux. En homme torturé il fait une partition exceptionnelle, a coté de lui Faye Dunaway, sortie toute auréolée de Bonnie and Clyde montrait l’étendue de son talent sans oublier Deborah Kerr touchante a souhait en femme bafouée
Injustement méconnu, parfois classé parmi les œuvres mineures de Kazan, The arrangement est probablement son film le plus personnel. Le réalisateur, comme à son habitude, y développe sans concession sa vision des travers du rêve américain,