L'Ascenseur
5.4
L'Ascenseur

Film de Dick Maas (1983)

Résumé : L'ascenseur commence à montrer un comportement inhabituel, avec des fêtards prêts à étouffer à cause de la climatisation, et pire encore, un garde de la sécurité décapité dans les portes. Felix, le technicien de réparation, ne remarque aucune anomalie. L'enquête progresse, mais Felix et une journaliste commencent à poser des questions sur le partenaire électronique de la société d'ascenseurs. Suite à cela, Felix est renvoyé, pendant qu'un autre agent d'entretien est retrouvé mort dans l'ascenseur, la police est persuadée de connaître le coupable.

Histoire : Un film hollandais au budget de 350k$, alors que le réalisateur est renvoyé par le producteur faute de parvenir à un accord. Néanmoins, sous pression, il revient dès le lendemain. La meilleure réalisation en hollande et récompensé par le Grand prix du festival d'Avoriaz 1984, en battant Dead Zone et Christine. Le tournage du film a duré 30 jours, tandis que la musique a pris 1 journée. Aucun cascadeur, chacun des acteurs effectue ses propres cascades, tandis que le film ne comporte qu'une seule pièce modifiée à chaque scène pour le tournage dans Amsterdam. Le film a été sous-titré et présenté lors du festival de Cannes, Warner a été séduite par la projection et a acheté les droits du film. Le film sera interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles, mais les Américains ont exprimé leur souhait de voir un remake, que le réalisateur ne réalisera que 18 ans plus tard.

Équipe : Un seul nom restera gravé dans l'histoire de ce film : c'est l'auteur réalisateur Dick Maas, qui signera Amsterdamned et the Shaft, le fameux remake américain. Côté casting, les grandes prestations de Huub Stapel et Willeke Van Ammelroy.

Avis : Une histoire novatrice qui explore les dérives de l'époque en matière d'intelligence artificielle, ce qui lui permet d'obtenir l'approbation du public curieux de la nouvelle technologie et de la façon dont elle va être abordée au cinéma. Ce genre était en plein essor au début des années 80, car c'est l'anticipation qui prime, et la tension est mise en scène par des personnages avec les traits caricaturés de cette période à la manière d'un bon thriller sanglant. Les idées originales et la technique intelligente vont tout faire pour que ce film soit un véritable succès.

Critique : Le film commence par un générique très long, avec des images d'époque et un son kitsch, créant une ambiance intense. L'intrigue prend son envol de façon remarquable pendant l'orage, avec de superbes images, pour entrer dans le vif du sujet. La réalisation est impeccable et les dialogues captivants se prolongent dans une première longue scène audacieuse, osée et violente pour l'époque. L'interlude fini à proprement parler, le film débute avec une transition dans une atmosphère différente, qui laisse le personnage arriver. Dès le début de l'histoire, on découvre les fameuses pannes dans les décors anciens, avec un rythme lent et de longs dialogues, bien que l'action reste linéaire avec des acteurs exceptionnels.

L'aventure progresse avec le dépanneur d'un étrange ascenseur qui fait des siennes, ce qui entraîne quelques problèmes d'image, bien qu'on arrive judicieusement au cœur de l'affaire, dans la scène violente du gardien. L'enquête débute avec un ton sérieux et kitsch, dans un récit de plus en plus troublant, en ajoutant des personnages grâce à l'arrivée de la journaliste. La réalisation académique renforce l'intérêt du film, comme en témoigne la scène de la voiture ou du bowling. On est désorienté par le style singulier et intellectuel du réalisateur, qui présente des enchaînements et des raccords parfaits, des mouvements de caméra exceptionnels, des plans fixes précis et avec une histoire agréable.

La scène culte et violente de l'affiche, avec une transition qui aborde de manière avant-gardiste le thème de la technologie, en mettant l'accent sur l'électronique et les microprocesseurs. L'action s'accélère en dévoilant les détails, avec une ambiance qui tourne en rond, dans des événements prévisibles. En arrivant au point central du film, à savoir les terribles ascenseurs, on franchit la dernière phase en gardant le suspense pendant un bon moment, pour faire traîner l'issue qui semble inévitable. On est sur le point de découvrir l'origine de cette étrange affaire, en parvenant enfin au dénouement, avec un style toujours impeccable, sérieux et détaillé, mais surtout les prestations des acteurs qui sont vraiment remarquables. Le conflit entre l'homme et la machine se conclut de manière troublante et stimulante, car le réalisateur déploie son talent de l'anticipation dans un classique du genre.

LE LIEN DU FILM SUR YOUTUBE > https://youtu.be/CqGazjpytB4?si=n3DV8FyBxb0cVWeZ

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le 15 août 2024

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