L'Assassin sans visage par Teklow13
L’assassin sans visage pourrait être le premier volet d’une trilogie criminelle qui se poursuivrait avec L'Étrangleur de Boston et avec L'Étrangleur de la place Rillington.
Ce qui est passionnant c’est que ces trois films, centrés autour d’un tueur étrangleur, possèdent un traitement très différent, un ton, une couleur, un style qui leur appartient. Tous retranscrivent l’époque dans laquelle ils ont vu le jour, plus encore que le contexte historique de la fiction.
Fleischer s’adapte, ou plutôt joue avec les éléments esthétiques, stylistiques, et les approches narratives du moment, en les maitrisant à chaque fois parfaitement.
L’assassin sans visage, un de ses premiers films, baigne dans l’atmosphère du film noir hollywoodien des années 40/50. Fleischer utilise une photographie noir et blanc très contrastée, avec des effets expressionnistes participant très habilement au suspense et à la narration.
Extrêmement concis, à peine 1 heure, le cinéaste déroule un rythme très efficace, sans pour autant délaisser ses personnages.
C’est un petit bijou de thriller, ponctué de scènes fantastiques et d’idées visuelles géniales : la plus belle étant celle de la police de remplacer le tueur par un pantin sans visage (car aucun témoin n’a pu le voir) et d’en jouer dans plusieurs séquences.
Je regrette juste l’utilisation d’une musique envahissante et qui surligne tout.