L’approche de Carine Tardieu pour dépeindre différents types d’attachement m’a quelque peu surpris. La réalisatrice, en partie inspirée du roman L’Intimité de Alice Ferney, met en scène un film choral explorant la diversité et la plasticité des attachements. Ceux-ci sont ici la plupart du temps synonyme d’interactions sociales.
Durant moins de deux ans, des liens se font et se défont entre cinq personnages singuliers, eux-mêmes gravitant dans d’autres cercles relationnels. Valéria Bruni-Tedeschi brille par son jeu contenu, et cadré par Tardieu, tandis que Pio Marmaï m’est toujours un poil agaçant, et, comme il le dit lui-même, la justesse est le cadet de ses soucis.
Finalement le concept d’attachement et le deuil ne sont qu’effleurés : le long-métrage enchaîne les situations pivots sur quelques mois (sans tomber dans le vaudeville) pour perturber ce petit monde, et cela donne une comédie dramatique riche et rythmée.