J'ai eu ma période nanar. C'était il y a quelques années. Et comme tout, ça a un début et une fin. Parce que des vrais nanars, des nanars sympathiques, y'en a très peu. La majorité des nanars que j'ai pu voir sont surtout des navets, chiants à regarder. Donc j'en ai eu ma claque et j'ai arrêté ce genre de film.
Depuis, il m'arrive d'en regarder un occasionnellement : le dernier en date, Attack of the Killer Donuts (ça se passe de traduction). Étant donné le speech, il m'était difficile de résister, et la BA m'a paru plutôt convaincante.
Réalisé par Scott Wheeler (un habitué des navets), le film se présente comme une comédie horrifique. Mais il n'est ni drôle ni horrifique.
Dans un long-métrage de ce genre, doté d'un budget famélique, l'intérêt repose avant tout sur le côté humoristique. Or, force est de constater qu'ici quasiment toutes les tentatives d'humour échouent lamentablement. La faute d'abord à des acteurs vraiment mauvais, tous d'illustres inconnus qui méritent de rester inconnus. Les dialogues sont ras des pâquerettes, et on décroche assez vite dès que les acteurs parlent plus de 10 secondes.
Les gars sont tous plus bêtes les uns que les autres, à croire que c'est à celui qui jouera le plus mal. La palme revient quand même à Johnny, archétype du héros débile que l'on voit habituellement dans un navet. Manque de pot, c'est lui qu'on voit le plus à l'écran. Quant aux filles, le terme "bimbo" s'applique très bien ici.
Les situations comiques ne sont absolument pas drôles, et les clichés qui pleuvent finissent par agacer (comme dans tout navet qui se respecte, la mère du héros fait 10 ans de plus).
En ce qui concerne les donuts, ça aurait pu être une bonne idée. Malheureusement, on les voit trop peu à l'écran, les bruitages sont ridicules, et les attaques mal faites (merci PowerPoint, sponsor officiel du film). Les passages où il y a besoin de rajouter des "effets spéciaux" sont montrés très rapidement afin que le spectateur n'ait pas trop le temps de voir à quel point c'est mal fichu.
La bande-son, bien qu'un peu variée, est totalement anecdotique. Rapidement, l'ennui gagne et on attend la fin avec impatience. Le format est typiquement celui des navets, mais j'ai trouvé Attack of the Killer Donuts bien long.
Bref, passez votre chemin, il n'y a vraiment rien à sauver dans ce film. Dommage, l'affiche était quand même belle.
Ah, et il y a une scène après le générique. Mais on s'en fout, pas vrai ?