C'est un véritable poème macabre que nous livre Lucio Fulci.
Véritable route sinueuse où le spectateur avance sans vraiment savoir où aller, l'Au Dela nous transporte dans un brouillard ou seul la fin du film révèle le lieu du voyage parcouru.
Avançant de tableaux en tableaux tantôt soutenus au niveau du rythme ou contemplatifs; le film égare, perd, envoûte le spectateur.
Peinture sans concession du gore dans toute sa frontalité, l'Au Dela fascine par la beauté de ces images, le soin de ces plans même quand ceux ci nous montrent des gros plans de chairs dépecés.
Sa musique inquiète autant qu'elle envoûte, certaines des scènes restent gravés de manière indélébile dans nos mémoires alors que l'on souhaiterai les effacer, la scène de fin nous délivre de ce cauchemar mais nous y enferme encore plus, autant de paradoxes qui structurent le film et en fait un des meilleurs films d'épouvante jamais fait.