L'Auberge espagnole, c'est d'abord et avant tout un film choral. On suit le quotidien de huit étudiants européens colocataires d'un appartement à Barcelone. Tout comme pour Le périple jeune du même Cédric Klapisch, L'auberge espagnole m'apparaît aujourd'hui encore plus comme le film de toute une génération, avec toutes ses interrogations, ses doutes, ses joies, ses tristesses, les histoires de cœur et tout plein de bons sentiments (dans le bon sens du terme). C'est aussi un film qui n'a rien perdu de sa fraîcheur, la fraîcheur de son époque, un film plein d'humanité, de sincérité et de vérité ... un film un peu trop idéaliste certes, mais un film qui fait du bien.
Et si L'Auberge espagnole est une grande réussite, on le doit d'abord à Cédric Klapisch. Les dialogues sonnent vrai et la mise en scène arrive toujours à nous surprendre, une mise en scène toujours inventive et élégante, le tout au service d'une histoire fabuleuse. Et si ce film nous touche autant, on le doit aussi aux acteurs, Romain Duris, Cécile de France et Kelly Reilly en tête. D'ailleurs, Cédric Klapisch ne s'est pas trompé puisqu'il en fera les trois protagonistes principaux de sa suite Les Poupées Russes.
L'auberge espagnole déborde de savoureux moments maintenant devenus cultes, un film à voir absolument.