Autant-Lara, le misanthrope
Les anglais ont "Noblesse oblige", les américains ont "Arsenic et vieilles dentelles" et "Mais qui a tué Harry". Nous avons aussi notre comédie noire: "L'auberge rouge".
Claude Autant-Lara a une bien piètre idée de l'humanité. Il dénonce avec un humour féroce la lâcheté, l'avidité, l'égoïsme, la cruauté, la mesquinerie et tous les défauts dont les hommes sont coupables, car ils sont tous coupables, il n'y a pas d'innocents.
Mais c'est surtout à l'église qu'il s'en prend. Fernandel (il lui arrivait d'être excellent quand il avait un bon personnage), joue un moine profiteur et décalé des réalités qui se retrouve empêtré dans ses contradictions et ses lâchetés. Progressivement il renonce à tous ses principes et va tenir des propos de plus en plus sacrilèges.
La scène du mariage est hallucinante. Le prêtre (Autant-Lara fait l'amalgame moine-prêtre) officie en faisant la promotion de l'union libre.
Il ne faut pas manquer les dialogues décapants qui sont vraiment jouissifs.
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