On retrouve la présence si familière d'Isabelle Huppert dans le personnage de Nathalie, prof de philo en fin de carrière et mariée depuis 25 ans qui va devoir se confronter à une série de pertes et une nouvelle liberté qu'il va falloir vivre. Et cet avenir porte mieux son titre que cette chanson de Louane. Le film repose sur des contrastes et en joue habilement : la mise en scène légère (et ce n'est pas péjoratif) sert la gravité du sujet, la philosophie est confrontée à la vie quotidienne, le deuil se fait au soleil et ces contrastes élèvent un film qui parait un poil inconséquent de prime abord.
Quant à Huppert, sa présence habite tellement le film qu'on se demande qui nourrit qui. Et Mia Hansen Love là aussi a parfaitement su utiliser les contrastes de son jeu, son énergie volontaire (Nathalie marche en permanence) et ses silences. Et plus qu'un portrait de femmes L'Avenir est un beau film, intelligent et optimiste, sur la résilience. Une chouette surprise.