Ambiance étrange, mélange de Jean Rouch et de Manimal. Habité par l'esprit d'une panthère noire, éclaireuse d'une peuplade sudaméricaine en voie de migration, un étudiant de Saint-Denis découvre la sensualité et l'amour. Mue adulte version légende amazonienne. Spider-man altermondialiste. Transposition des légendes indiennes en jungle urbaine.
La caméra fluide esthétise les nuits dyonisiennes, jouant le mystère par les formes urbaines et les ombres nocturnes. Parfois maladroit, comme son réalisateur qui considère chaque réflexion de spectateurs comme un échec, la singularité du film séduit, par le trio d'acteurs au jeu presque détaché : une Romane Bohringer à la beauté intrigante, un Grégoire Colin qui semble (un peu trop) tombé des nues, et un Jackie Berroyer, prof et père perdu et déçu. Le tout donne un premier long métrage loin d'être parfait mais singulier et élégant.