Antonioni clôt sa trilogie italienne sur ... on peut dire la vie moderne des bourgeois italiens ? Vie faîte d'ennuis et de vide. Antonioni est un artiste unique, l'Eclipse montre toute l'étendu de son talent et de la beauté de ses oeuvres. La réalisation est remarquable.
Cette fois-ci Monica Vitti quitte son conjoint trop ennuyeux pour s’abandonner dans les bras d'nu boursier libertin sous les traits d'Alain Delon. Une intrigue beaucoup plus tenue que dans La Nuit par exemple et toujours cette même vision pessimiste poussée à son paroxysme ici. L'histoire d'amour de Vitti ne fait que parti du paysage, et le long final glaçant du film, une accumulation muette de plans fixes de la ville, est effrayant. Les deux protagonistes ne font même plus partis du paysage.
L'Eclipse est un film fascinant et passionnant qui dit des milliers de choses à chaque plan sur la société et notre existence, c'est une véritable oeuvre d'art de deux heures six.