Ce serait mentir de dire que j'ai passé un mauvais moment devant ce film réalisé par Paul Feig et sorti il y a quelques jours sur Netflix. Mais d'un autre côté, je suis loin d'avoir adoré et je me rends compte que je l'ai regardé plutôt passivement. Et c'est bien le problème des derniers films de Paul Feig d'ailleurs ; c'est un réalisateur qui était très bon dans ses premiers films et notamment avec les comédies "Les Flingueuses" et "Spy" mais dont la réputation s'est entachée avec le remake féminin inutile de "SOS Fantômes" et le plus que mièvre "Last Christmas". Et, sans être aussi mauvais que ces deux derniers films, celui-ci a le même problème majeur : tout est très aseptisé. Et c'est très dommage car je n'ai pas lu le roman original de Soman Chainani dont le film en est l'adaptation mais tous les ingrédients étaient là pour faire quelque-chose d'original, qui sortait du lot ! C'est donc l'histoire de deux jeunes filles qui tombent dans une école de magie, divisée entre le bien et le mal. Forcément, dès qu'on dit école de magie, on pense tout de suite à "Harry Potter" et ce n'est pas faux de penser cela puisque, grossièrement, c'est ici une école divisée entre les Gryffondor et les Serpentard. Sauf que nous avons également tout un aspect conte de fées non négligeable puisque l'école apprend, en gros, à être une bonne princesse ou un bon prince et, de l'autre côté, à être une bonne méchante sorcière. Le tout mêlé à une ambiance teen movie type "Jawbreaker". Malheureusement, le réalisateur ne prend jamais vraiment de risques, tout est très manichéen (c'est certes une école divisée entre le bien et le mal mais on s'attend justement à un retournement de situation qui n'arrive jamais), tout est assez gentillet et guimauve. Encore une fois, nous sommes face à un film qui n'a pas de cible précise et qui cherche donc à plaire à tout le monde, ce qui le rend complètement aseptisé et vidé de toute personnalité. Alors oui, en deux heures vingt, on ne s'ennuie pas car le tout est très bien rythmé mais d'un autre côté, ce n'est pas un film que l'on retiendra. "L'École du Bien et du Mal" est donc finalement un produit de consommation comme un autre qui se perd dans la masse de productions mainstream du même type.