Virginie Thévenot, la nouvelle professeure de mathématiques, profite d'une grève nationale pour inviter ses élèves à "faire ce qu'ils veulent". D'abord réticents, ils finissent par adorer le collège.
Le réalisateur, Alexandre Castagnetti, a qualifié son film d'utopie réaliste. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui, dans la mesure où l'histoire qu'il met en scène n'est pas vraiment réaliste. Comme affirme le professeur de technologie dans le film, "dites à un adolescent de faire ce qu'il veut, et il ne fera rien". Une simple utopie alors ? Qu'importe ! Le cinéma n'a pas la prétention d'être un miroir de la réalité. Le véritable intérêt de ce film est ailleurs.
En effet, L'École est à nous est avant tout un pamphlet efficace contre le système éducatif français. Bien que la critique du film soit plutôt gentillette, elle met en lumières l'absurdité des mesures prises par l'Éducation nationale qui n'a décidément toujours rien compris à l'éducation. Force est de constater que le système éducatif français prend des mesures toujours plus absurdes les unes que les autres, qui conduisent des générations entières de jeunes à se perdre, en Prépa ou ailleurs, avant de découvrir leurs passions dans la douleur. Placer des enfants en rangs dans une salle de cours pour leur apprendre des trucs par cœur, ça n'a aucun sens… il faut le dire une bonne fois pour toute !
Ce film est une leçon de vie pleine de modestie, qui ne réinvente en rien les codes des feel good movies, mais ne déçoit pas pour autant. On regrette, il est vrai, la mise en scène peu inventive et le jeu d'acteur très perfectible. C'était prévisible, mais pas dérangeant pour autant.