L’école est finie nous joue le syndrome du grand partage (donc en gros si vous n’avez pas le temps : piétiner allègrement le message qu’on voulait faire passer par une réalisation et des personnages atroces).
On va donc suivre les pérégrinations de Bérangère Krief, grimée en prof de math fraichement titularisée (mais qui n’a visiblement jamais entendu parler de pédagogie différenciée, on sent bien que Anne depétrini, la réal, a survolé deux fiches pour voir en gros à quoi pouvait ressembler le monde enseignant). Ayant fait ses classes et ses preuves au Lycée Montaigne, ou tout le monde est gentil, bienveillant, et tout, elle se retrouve en Picardie, dans un lycée ou évidemment tout le monde est sale, agriculteur, s’ennuie, tombe enceinte et est en échec scolaire. Heureusement pour elle, ses parents connaissent des gens au ministère donc ça ne devrait pas durer plus de trois mois. Encore un beau message ici véhiculé.
Sinon, on a le droit à la caméra mal tenue, aux plans foireux et flous à l’envie qui nous permet de nous plonger dans de vieux gags ratés, de mauvais dialogues qui viennent servir un fond encore plus rance que le diplôme de travelling. Rien ne nous sera épargné dans le mépris de classe, avec des personnages qui visiblement n’arrivent même pas à se rendre compte que ce sont les plus ridicules du lot (mention spéciale aux « amies » de l’héroïne, qui jouent des gens à la mode comme en 2013 et surtout à Anne Depetrini qui s’incruste pour un personnage méchant, inutile, vulgaire et mal joué).
Evidemment que l’intrigue est cousue de fil blanc et que l’on va connaitre la fin dès le début, sans que l’on comprenne la raison cependant.
Bref, le fait que ce soit filmé et financé avec nos impôts et le fruit des recettes de cinéma montre encore une fois le besoin impérieux de supprimer ou réformer le CNC.