Nakano spy school
A l'orée de la seconde guerre, Jiro se voit enrôlé dans une école d'espions, forcé par là de disparaître et donc d'abandonner ses proches et son identité civile. On suit l'entraînement puis la...
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le 31 janv. 2021
Sans révéler ni trop divulgâcher l’intrigue du film, nous suivons Jiro, un réserviste de l’armée enrôlé dans une école d’espion. D’abord mis au pied du mur pour son inscription, il s’engage finalement sous le feu de la passion de Kusanagi, fondateur de cette école, celle-ci est d'ailleurs non reconnue par l’Armée et est menacée de fermeture. Il y a ici, il me semble, une première contradiction, puisque Jiro est tout le contraire d’un passionné. Il apparaît d’ailleurs extrêmement lisse et froid au cours du film. On ressent alors peu d’empathie pour lui, ni même pour les autres élèves espions. Au contraire du personnage de sa fiancée, Yukiko, dévouée, pleine de vie, qui subit l’absence de son amour (puisqu’elle n’a aucune nouvelle de Jiro pendant plusieurs mois) et pour laquelle on a beaucoup d’empathie, ce qui rend la fin du film très touchante.
Les différents aspects politiques, surtout portés par les discours de Kusanagi ont du mal à passer. Car pour sauver son école, le projet d’une vie, il semble envoyer les arguments au fil de ses pensées, comme une succession de pièces justificatives à même de retenir les élèves récalcitrants. Il y a plusieurs éléments anti coloniaux qui sont tout de même peu opérants et vraisemblables. On a du mal à ressentir la volonté des élèves à se battre pour l’Inde, pour l’Asie du sud-est, et contre l’Empire. Tout cela semble un peu déplacé dans l’environnement et l’histoire des personnages même si on devine que c’est le message que veut faire passer le réalisateur. C’est assez maladroit il me semble.
Le film reste rythmé et agréable à suivre.
Créée
le 4 nov. 2023
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