Marie est universitaire (en conséquence elle boit du vin, a des amis distingués,sait cuisiner, dirige la vie de ses enfants avec efficacité, [Insérer un autre cliché lié aux Working women]). Boris est artisan ou ouvrier du bâtiment, on ne sait pas trop à vrai dire,mais il est pauvre c'est important (en conséquence il boit de la bière, n'a pas d'amis, est négligeant avec ses enfants mais est très aimant avec eux[Insérer un autre cliché lié aux travailleurs en difficulté]).


Marie et Boris se quittent (pourquoi ? heu... le film n'a pas vraiment de réponse à cela) et s'opposent sur le partage de leur lieu de vie commun. là où Boris évoque la valeur "Travail", Marie lui oppose la valeur "Capital".


Bien pourquoi pas ... Cela pourrait être une opposition intéressante.


Sauf que ....


Rien.


D'une part, Marie et Boris n'opposent qu'une fois ou deux leur vision des choses. Mais rien ne ressort de cette discussion sinon une simple opposition de point de vue.
D'autre part, le film ne fait rien pour nous montrer le travail de Boris. Sa plus grande œuvre (la maison) n'est jamais mise en valeur par la réalisation. Son travail n'est reconnu par les autres protagonistes que parce qu'il est bon marché.
Pire, il obtient gain de cause mais pour une autre raison. Marie n'est jamais convaincue par son argumentation ...


De plus pour ne rien arranger, ce couple, ce qu'il en reste en tout cas, ne fonctionne pas. On ne comprend pas pourquoi ils ont pu s'aimer à un moment, ni ce qu'ils ont pu partager en commun.


Il en résulte que les motifs de la rupture sont flous, et on ne se sent jamais réellement lié à ces deux personnages.


Toute la dynamique de la rupture repose sur des engueulades qui tournent en rond puisque d'un côté comme de l'autre, les mêmes arguments sont répétés inlassablement, faute de mieux.


Le sujet du film n'est pas le couple, mais plutôt une négociation aux prud'hommes (mais n'espérez pas apprendre à en réaliser une).


Seul point positif, le film ne finit pas sur un happy-end de reconstitution du couple.

ThomasGarin
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le 16 août 2016

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