Ah Eraser, voilà une des petites perles du film d'action très ancrée dans sa décennie à côté de laquelle je suis passé après toutes ces années. J'ai une tendresse particulière pour l'actionner bourrin et maladroit si magnifiquement mis en avant dans l'excellent Last Action Hero que je vous recommande chaudement.


Ici comme souvent quand ça se veut efficace, le synopsis tient sur un timbre poste, notre " effaceur " sorte de protecteur de témoin plutôt badass campé par l'inimitable Schwarzy doit protéger la vie d'une jeune cadre dynamique qui a découvert des secrets qu'elle n'aurait jamais dû voir....
Prétexte évident pour permettre l'enchaînement de scènes d'actions plus déjantées les unes que les autres, le film assume totalement de raconter n'importe quoi et se concentre davantage sur ce qu'on attend de lui. Un concentré de gueules explosées par les bras surdimensionnés de notre autrichien national, des armes futuristes infra rouge; des fusillades avec munitions illimitées, des sauts d'un avion en vol, des combats contre des crocodiles enragés... et ouais les gars même des crocodiles y passent avec Punshlines à la clé.


Eraser ne s'arrête concrètement jamais, après une première partie un peu poussive, nous n'aurons pas le temps de nous reposer ensuite, entre rebondissement, traîtrise, course poursuite et révélations. Et on peut dire que son réalisateur Chuck Russell y met la forme, deux ans après le surprenant The Mask qui révélera définitivement l'icône Jim Carrey en poussant ses grimaces à son paroxysme , il s'éclate comme un gamin avec sa nouvelle muse bodybuildé et le dirige avec efficacité.


Le reste de son casting n'est pas en reste, avoir des gueules comme James Caan ou James Coburn pour déblatérer tout ce ramassis de conneries vaut mieux qu'un Jeremy Renner dans un Paul Thomas Anderson.


Au final, ne vous fiez pas à son affiche qui semble donner l'image d'un très mauvais remake de Terminator, comme tous les épisodes après le second d'ailleurs. Eraser est au fond un film généreux et attachant qui ne se moque pas de son spectateur comme peuvent le faire les atroces derniers opus de Die Hard ou les vilains étrons que sont les maisons blanches en feu ou pire encore les Taken. Lui sait parfaitement ce qu'il fait et ne cherche pas à en faire plus, pour nous c'est que du bonus, allez vous chercher une Pizza et du Tropico et gardez vous une soirée pour vous rappeler pourquoi on aimait ttellement le film d'action dans les années 90.

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le 18 nov. 2016

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