Voyage à travers les pages de ta vie
"L'effet Papillon", conseillé par une amie qui y tient énormément, j'ai décidé d'y jeter un oeil, le résumé y a joué pour beaucoup. Je voyais cette histoire comme une nouvelle fantastique, et j'ai été servi. J'ai vu un véritable film fantastique, dans tout les sens du terme, aux limites de l'horreur lors de certains passages, mais un élément surnaturel dont l'époque est utilisé afin de nous mener à une réflexion sur la société actuelle et le bonheur que l'on en tire. On y trouvera un père aux tendances pédophiles, un enfant violent dû à son père, un autre enfant, fragile, capable de garder des séquelles aux conséquences terrifiantes, et j'en passe...
Pour vous expliquer, il s'agit premièrement d'un enfant, appelé Evan, victime de moments d'absences, tout comme son père qui est enfermé dans un asile, son père, qu'il ne rencontrera que plus tard. Ces moments d'absences s'expliqueront au fur et à mesure du film. Plus tard, il retrouvera ses "journaux intimes" et découvrira qu'il peut voyager d'un monde à l'autre, ce qui apparaît comme une bénédiction ne l'est pas réellement.
On tombera rapidement dans l'incompréhension et la peur du cliché (l'enfant avec un couteau dans la main regardant sa mère) mais finalement tout sera expliqué de manière logique, ceci est selon moi, une prouesse de ce film, nous laisser dans la brume, pour aller allumer les phares et nous guider vers la révélation et le dénouement.
Ce film datant de 2004, j'avais un peu peur des effets spéciaux, pourtant rare dans le film, qui restent de bonne qualité aujourd'hui, car ils sont discrets et les défauts ne s'en font pas ressentir.
Là où le film perd ses points, ce sont ses acteurs, les enfants dont le jeu varie énormément, John Amedori, qui joue Evan lorsqu'il a 13 ans, est très loin du jeu d'acteur de Jesse James, qui joue Tommy au même âge. Ce dernier arrive, je ne sais comment à faire peur par sa rage et sa prouesse à être froid, sérieux et un regard sans pitié. Alors que d'autres pourraient être remplacés par des pots de fleurs, on ne s'en rendrait même pas compte.
Cela n'empêche pas le film d'être incroyable, je parle en particulier de l'idée de voyage à travers les mondes, si j'ai écrit ce titre c'est qu'il voyage par le biais de souvenirs, et l'idée du papillon trouve son origine dans les tests que passe Evan, qui sont brefs, et l'on peut ne pas remarquer cette comparaison qui est pourtant claire.
Ajoutez à ça une romance, et Dieu sait à quel point je n'aime pas ce genre, écoeuré de ses scripts identiques et niais, j'ai pourtant été surpris à voir ici, une véritable histoire d'amour très forte, ne se limitant pas au bonheur actuel mais à ce que l'un est capable pour l'autre, là où les pauvres téléfilms allemands de M6 ne se limitent qu'à l'aspect professionnel, on découvre l'amour de l'autre poussant à l'égoïsme et le désir d'être aimé. Et tout cela est finalement plus difficile à montrer à l'écran qu'à écrire.
Bref, moi qui m'attendait au départ à une romance banale et ennuyeuse, je suis passé par la case d'un film qui peut s'avérer intéressant et j'arrive maintenant à mon sixième film préféré, simplement par l'idée de ce film qu'on ne choisit pas vraiment qui l'on est, mais que les choix d'une personne, ou des personnes qui nous entourent le font à notre place et que quoi que l'on fasse on est victime des autres, tout comme ils le sont de nos propres actions. On le remarque par l'envie d'aidé d'Evan, et la seule solution pour aider le monde, et ne lui faire aucun mal n'est révélé qu'au final que je vous laisse découvrir.