Un peu plus travaillé que l'ignoble deuxième volet, mais on préfèrera quand même garder à l'esprit que L'Effet Papillon n'est qu'un film (et à la poubelle les suites bâclées qui veulent surfer sur son succès !). La grande avancée ici est qu'on se détache de cette amère impression de Destination Finale 2 qui collait à la peau du scénario du précédent opus : on n'a pas d'acteurs jouant des ados boutonneux caricaturaux de la jeunesse américaine mais des adultes qui savent (à peu près) jouer, l'intrigue ne se résume pas à un accident de voiture contre un camion mais ici on cherche l'identité d'un tueur en série qui décime des femmes que le héros voudrait protéger sans que cela n'ait de conséquences sur autrui... Pas trop mal comme idée sur le plan de départ, et le final nous réserve une chute qui se tient, bien qu'un peu "grosses ficelles" quand même... La durée courte du film est appréciable, car on aurait eu du mal à faire plus, tant certaines scènes semblent redondantes et ressemblantes (les scènes au bar avec la serveuse, et quelle utilité toutes ces scènes de nu, franchement...). La scène d'amour avec la serveuse est ouvertement du tape-à-l’œil sexuel pour attirer le chaland, sans aucune finesse ni bon goût (avait-on réellement besoin d'aplatir des seins sur une vitre, le plus frontalement et bêtement possible, pour donner la fièvre au spectateur ?). L'Effet Papillon 3 n'est pas une immondice insoutenable, surtout grâce à son scénario qui intrigue et sa fin en chute intéressante, mais tout de même pas un moment de plaisir avec des grosses ficelles narratives et des scènes inutiles. Cette suite qui bat de l'aile à chaque seconde mérite qu'on l'achève avec une bonne tapette à mouches.