Peut-on parler d'adaptation ratée? Ou bien une lecture du roman d'Henry James est-elle nécessaire? Toujours est-il que le sens même du sujet m'a echappé. En premier lieu parce qu'on ne perçoit pas les raisons de l'amitié profonde entre le précepteur interprété par Vincent Cassel et son jeune élève Morgan.
Julien, jeune homme pauvre, arrive chez les parents de Morgan, bourgeois avancés et amis des arts, ruinés mais insouciants, et prend en charge l'éducation de leur fils, un enfant aussi étrange que génial.
Dans ce film d'époque brillamment costumé, on cherche vainement la substance de l'idée dramatique, la signification d'une vie de famille délétère enveloppée dans un mystère sans nom. Surtout, je me suis demandé quelle fonction métaphorique, si tant est qu'il y en ait une, revêt l'enfant prodige et maladif, réciproquement lié à son précepteur et négligé par ses parents. Pour ces raisons, je ne suis jamais entré véritablement dans le film.