Le documentaire nous plonge ds l’histoire méconnue d’Abd el Kader. Figure historique d’Algérie et créateur de l’état algérien, il reste souvent oublié ou très peu connu de la population algérienne tout comme française. 

Toutefois, l’entrelacs d’images de synthèses (d’animation), sobres et noirs, avec de vrais plans sur les paysages et lieux où fut l’émir, octroie au documentaire une force apaisante. 

On notera également, suite à l’intervention du réalisateur qui répondit aux questions du public, que Salem Brahimi prend très soin de choisir des historiens, écrivains et islamologues de qualité, et triés. Ce sérieux ds le travail préambule passe notamment, par 4 refus (ou 3 ?) du réalisateur à la ministre algérienne avant d’accepter de réaliser ce documentaire… refus expliqué car entre film étatique ou film de propagande chauvinisme, où en est l’intérêt ? Finalement, le réalisateur finit par accepter, suite à l’incitation de la ministre à lire un ouvrage biographique d’Abd el Kader, avant qu’il confirme son 4ème refus…  

Le sérieux, prend par d’une voix narratrice en langue arabe, pour faire correspondre la teinte algérienne liée au film et à une universalité du propos, ne tenant qu’à une simple modification de la voix. 

À la fin du visionnage, on en ressort, non pas avec toutes les idées évoquées (elles y foisonnent) mais avec de idées très intéressantes et une meilleur érudition sur cet illustre personnage. Notamment, on se rappellera de la « capitale mouvante », des « étapes, dit hasta (?), ds l’islam » et comme le « fondateur de l’état algérien, dont sa première édification se fit sous l’arbre de la grâce ». Tous les mots d’arabes qu’on ne comprend pas, plonge le spectateur ds une immersion totale en terre algérienne. 

La musicalité règne en maître tout au long du film, cependant, on aurait aimé une diversification de ces musiques à consonance orientale. Cela reste un détail.


Créée

le 9 juin 2023

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