La Réprouvée !
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L'aspect cyclique du film laisse un sourire au coin de la bouche.
De dos. Le personnage de Taeko devient toujours le contre sujet des scènes importantes. Ce n'est plus le sujet mais seulement un observateur qui est pris par le tumulte de la vie. La caméra, reste figée, fixe pour capter au mieux le moment et le sentiment ressenti par ce personnage féminin.
En premier lieu : la mort de l'enfant. Cette scène reste marquant grâce à la dissonance qui fonctionne pas mal : le brouhaha laissé par la musique et l'ambiance de la fête qui s'entremêle au moment dramatique de la chute. Chute renforcée car non montrée, mais seulement entendue par le spectateur. Le bruit est sec et net. Dès lors, il n'est plus question de voir mais bien d'imaginer comment s'est passé chaque étape. C'est-à-dire de la chute avant un coup tonitruent sur le cou (peut être ?) puis la noyade silencieuse...
La scène reste d'autant plus marquante que les mouvements de caméra ne dépassent jamais l'entre de la salle de bain. La mise en scène qui peine à rentrer ds cette dernière, enlace la tension et le traumatisme de la perte d'un être cher, d'un enfant, de son enfant. Bien qu'au final, elle parviendra à surmonter cette tragédie... accompagnée du père géniteur de l'enfant... Vraie résolution d'une phobie ou refoulement extérieur par le prisme d'un "mari" oublié ?
L'ex-mari (bien que je ne l'eusse pas remarqué...) de Taeko est bien la métaphore du hasard. Certes, aura-t-on vu peut etre moins grossier ou pathos moins exagérée... Pourtant, malgré ces quelques défauts, il joue bien son rôle. Séparé il y a 4 ans de Taeko, pour une raison qui nous sera toujours inconnue, il réapparait in medias res. Durant l'enterrement. "Sympa". Le topos a tiré est bien celui d'un homme dont la vie ne l'a pas aidée. Née sourd, d'un physique ingrat, de lunettes reflétant une vie misérable, pêle-mêle un sans domicile fixe à la limite de l'autisme et nerd déconnecté d'une réalité sociale. Or, le hasard, en tant que hasard, en tant qu'étant du hasard, en tant qu' "hasaritude", en tant qu'essence même du hasard : il est imprévisible. À peine ce topos est dressé qu'il est balayé d'un revers de manche. Le "hasard" se trouve être un manipulateur prêt à mentir pour récuper de l'argent, non pour un soi-disant père mourant, mais pour retrouver son fils 20 ans après pour son mariage...
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le 1 juin 2023
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