Plongez vous dans la petite guerre!

Paris, époque impériale... Cette ville fascinante et magnifiquement reconstituée (qui plus est en France avec ses intermittents malgré le coût et non pas en Europe de l 'Est) est en soit une actrice qui dévoile progressivement son jeu: elle grouille de vie dans les marchés, les bas-fonds, les ruelles et les catacombes, un labyrinthe où se mêlent marchands, mendiants, prostitués, soldats, bandits et policiers. Au milieu de tout cela on a Vidocq, incarné par un Vincent Cassel inspiré qui rayonne sans accaparer la caméra pour autant, laissant vivre une pléthore de second couteaux de qualité, hommes du commun pour la plupart, figure historique aussi parfois, avec notamment Foucher interprété par un Luchini des grands jours (un bémol tout de même pour la prostituée qui accompagne Vidocq, laquelle ne joue pas très bien).
L'Empereur de Paris c'est du cinéma grand spectacle qui fait plaisir aux yeux et divertit comme il se doit à travers cette guerre des petites gens dont le destin se mêle parfois à celui des plus grands. Le film se permet même quelques moment de classe avec notamment une dernière demi-heure de haut vol et un final franchement épique. A l'inverse certains passages sont un peu sur joués mais ça ne vient pas gâcher le plaisir de voir que le cinéma français montre qu'il est capable de rivaliser avec Hollywood sur ce genre de films et ce tout en gardant son âme.
Il faut donc aller voir L'Empereur de Paris dans les salles obscures pour être immergé dans cette ambiance et surtout pour alimenter cette flamme qui ne doit surtout pas s'éteindre mais bien au contraire se propager à travers le paysage cinématographique français.