Il est des films qui n’ont aucun intérêt. Ils sont souvent l’œuvre de cinéastes français inconnus des cinéphiles comme du grand public mais qui arrivent, exceptionnellement, à accrocher les 1 million d’entrées par la bêtise qu’ils projettent et qui permet à une partie de la population d’oublier son quotidien. Fort heureusement, en grande majorité, ces navets ne dépassent pas les 150 000 entrées mais les producteurs arrivent parfois à obtenir les subventions pour réitérer leur péché.
Bruno Dumont n’est pas de cette espèce-là. Mais dire que son dernier film a un intérêt serait mentir. Comme d’habitude, Dumont filme son nord natal. Comme d’habitude, on retrouve des acteurs amateurs à l’accent fort. Ce n’est bien évidemment pas là ce qui est critiquable. Mais plutôt le scénario. Il serait un peu exagéré – voire Marseillais – d’écrire que l’on ne comprend rien. Mais tout de même : où Dumont nous emmène-t-il ? (Spoiler : on le découvre à la fin).
L’idée de parodier Star Wars n’était pas mauvaise mais c’est raté. Et comment ne pas évoquer la prestation ridicule de Fabrice Luchini ?! La seule parodie réussie est la sienne et il se couvre de ridicule en l’exécutant. Il singe son personnage médiatique mais sans se fixer une limite. Une catastrophe.
Cela ajoute des moments de gêne aux déjà nombreux embarras que procure cet objet visuel non identifié, certes, mais qui ne décolle jamais.