Par où commencer pour évoquer un tel film, un film ayant marqué des générations entières au travers de cette galaxie lointaine, très lointaine. Cet épisode 5 ( ou 2, encore une fois certains se sont peut être arrêtés à l'ultime épisode de 1983) n'est pas seulement le meilleur Star Wars, il pose les bases et les fondements d'un film touchant, à la réflexion profonde et bien évidemment manichéenne. Que serait un bon Star Wars sans cet éternel combat entre le le mal et le bien, constamment tiraillé par une vision différente de la Force. N'en déplaise à Rian Johnson, ce conflit est l'essence même de cette saga intergalactique.
Alors oui, cette critique n'est sans doute pas objective et elle n'a pas pour but de l'être mais elle a le mérite de témoigner l'impact de ce film sur l'histoire du cinéma ainsi que sur des générations entières. Il est vrai que la trilogie originelle, "la sainte des saintes" souffre de plus en plus d'un effet nostalgique parfois toxique pour tous ces réalisateurs désireux de reprendre le flambeau de Georges Lucas. Pourtant, cet épisode fut comme la moitié de la saga réalisé par un presque inconnu du grand public, Irvin Kershner. C'est d'ailleurs peut être en ça que ce volet frôle la perfection. Débarrassé de toute réalisation Lucasienne, Kershner nous signe ici l'épisode le plus sombre de la saga. Mais le vrai tour de force de ce film est très certainement l'évolution de la spirale amoureuse entre les protagonistes. En témoigne cet échange si puissant entre Carrie Fisher et Harrison Ford "I love you" " I know".
La déclaration d'amour de Leia pour Han apparaît ici comme une éclaircie dans cet épisode obscur. La réponse de Han n'en est que plus puissante, il connait les sentiments de Leia à son égard. Ici, cette réplique ne fait que renvoyer au caractère sombre du film la où une vision plus classique se serait contenter d'un "moi aussi".
En 1977, Georges Lucas crée la surprise avec sa Guerre des Etoiles. Trois ans plus tard, il signe au travers de la réalisation de Kershner l'épisode de la maturité, où chaque protagonistes est maitre de son destin. Mais comment ignorer plus longtemps l'une des plus grandes répliques du cinéma "Je suis ton père", véritable tour de force scénaristique à une époque où un film n'était pas suspendu au destin des réseaux sociaux, entre spoilers, fuites et critiques souvent infondées. Est ce que cet Empire Contre Attaque aurait-il eu un tel impact sur la société américaine en 2020 ? Probablement pas. Au delà de la symbolique de ses scènes (ouverture exceptionnelle sur la planète Hoth), de ses décors époustouflants pour l'époque et de ses effets spéciaux, véritable prouesse technologique le tout accompagné par les partitions impeccables de John Williams, cet épisode signe une évolution cinématographique majeure.
Alors oui, L'Empire Contre Attaque est "le meilleur épisode" de la saga et le restera pour toujours. Le trio amoureux et plus tard aussi fraternel entre Luke, Han et Leia est à l'image du film : puissant. Vador prouve encore une fois derrière son masque qu'il est l'un des plus grand méchant de l'histoire du cinéma et que Chewie, C3PO et R2D2 sont des icônes pop-culturelles incontournables.
Trente neuf ans plus tard, la saga des Skywalker est finie, mais l'histoire et l'impact de ce cinquième épisode continue de vivre.