Voici sans doute l'une des meilleurs suites jamais réalisés. Irvin Kershner, Leigh Brackett, Lawrence Kasdan et Gary Kurtz sont les principaux créateurs de ce chef d'oeuvre qu'est L'Empire contre-attaque. Personnellement, ce film est le sommet de la saga, l'opus le plus sombre, le plus tragique.
Le scénario démarré par Brackett et continué par Kasdan (Brackett décéda en 1978, donc au tout début de l'écriture du scénario et un an après la sortit du premier opus) décide de briser les codes du voyage du héros en en faisant une tragédie Shakespearienne et en partageant l'intrigue : on suivra d'un côté tels personnages, puis on passera ensuite au parcours d'autres personnages. Cela permet au spectateur de ne pas avoir un visionnage monotone.
John Williams revient pour la bande originale (excepté les spin off, il a joué sur tous les épisodes de la saga) et livre une partition remarquable. Peter Suschitzky, offre quand à lui une photographie qui dépasse celle du premier opus : il donne une atmosphère inquiétante et mystérieuse pour Dagobah, glaciale et militaire pour le vaisseau de Darth Vader et chaleureuse pour Bespin. Les éclairages, comme lors du combat entre Luke et Vader sont magnifiques. La mise en scène d'Irvin Kershner est sublime et change de celle basique (mais pas mauvaise) de George Lucas sur La Guerre des Etoiles.
Darth Vader est mit en avant dans ce film, et on peut considérer que c'est L'Empire contre-attaque qui l'a rendu célèbre (dans La Guerre des Etoiles le grand méchant était surtout le Grand Moff Tarkin qui commandait Vader). Cependant on nous introduit aussi à l'Empereur, qui n’apparaît que dans une scène. Son apparition hollographique est terrifiante. J'ai d'ailleurs une préférence pour l'Empereur de la version cinéma et non celle remastérisée. Le premier Empereur était mystérieux et menaçant.
L'Empire contre-attaque est un film magnifique, une oeuvre qui ne sera jamais égalé au sein de la franchise. Seul un film arrivera selon moi à atteindre le niveau et ceux malgré de nombreuses critiques négatives.