Soigne ton gauche.
L’image qui revient le plus dans L’empire de la perfection, celle qui marque par sa redondance et son apparente inutilité, c’est la fin du rush, avec cette pancarte numérotée agitée par l’assistant...
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le 13 nov. 2018
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Disclaimer : j'ai vu le film en AP grâce à SC et j'ai discuté avec JF (charmant au demurant).
Ce film documentaire, réalisé par Julien Faraut, chargé de collection à l'INSEP, reflète le cheminement et l'état d'esprit de Julien Faraut vis-à-vis de son matériau. Il l'a dit lui-même lors de la session de Q&A et c'est à la fois sa force et sa faiblesse.
C'est sa faiblesse car le documentaire est confus, il change drastiquement de direction après le 1er tiers et il s'adresse à un public plus connaisseur que moi, je dois le reconnaître.
L'Empire de la Perfection commence comme un historique sur les documentaires sur le tennis, oui, comme un documentaire sur l'histoire des documentaires. Et c'est très intéressant car il montre comment les films institutionnels se sont transformés en vrais documentaires et en portraits. À Roland-Garros, c'est grâce à un seul homme, Gil de Kermadec.
Puis, il annonce directement dans le docu qu'il est tombé sur 20h de rush sur McEnroe à l'Open français et à partir de là, le reste du film est un documentaire sur le champion américain. Et c'est tout aussi passionnant (bon, ok, plus passionnant) grâce à l'exploration de la psyché du champion (qui a aimé le film, btw), à l'admiration évidente que Julien Faraut a pour le finaliste de Roland Garros 1984.
Selon moi, il aurait pu faire 2 documentaires séparés sur chacun des sujets !
Mais au-delà de ce souci de fond, il faut aussi être au courant de la forme. Ce n'est pas un documentaire classique et encore moins un biopic (il l'a répété) mais un montage de rush et de films institutionnels des années 70 et 80 avec des explications en voix-off par le suave Mathieu Amalric.C'est bien sûr beaucoup moins figé et monotone que les films dont il tire la source mais toutes les images proviennent de là, avec numérisation 4K et en grande partie issues des négatifs ce qui fait que la qualité est bien meilleure que ce à quoi on pourrait s'attendre.
Bref, au final, une fois qu'on sait cela, cela reste un documentaire tout à fait intéressant sur John McEnroe et le tennis des années 80.
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Créée
le 10 juil. 2018
Critique lue 336 fois
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