Il y a vraiment quelque chose.

Réalisé par le cinéaste Sidney J.Furie (L'Homme de la Sierra, Aigle de fer), L’Emprise s'inspire du roman de Frank De Fellita (également scénariste du film) sur le fait divers authentique survenu à Los Angeles en octobre 1976. Dans les rôles principaux nous retrouvons la divine Barbara Hershey (Le Diable en boîte, Insidious), Ron Silver (Blue Steel, Timecop), George Coe (Kramer contre Kramer, Funny People) et Margaret Blye (Le Bagarreur, The Gingerdead Man).
Antenne d'Or au Festival du film fantastique d’Avoriaz de 1983, madame Hershey avait également obtenu le Prix d’interprétation féminine pour son interprétation d'une mère célibataire qui vit seule avec ses trois enfants qui un soir est sauvagement agressée dans sa chambre par une créature invisible qui la viole.
Véritable choc, tant dans ses propos que dans sa manière frontale et crue de montrer un viol surnaturel, L’Emprise ne laisse pas indemne, si Carla Moran est un pseudonyme, la victime des viols de l'Entité s'appelle Doris Bither, et est un des cas les plus célèbres de l'histoire du paranormal.

J'espère que ma conduite ne vous a pas fait peur, c'est comme ça que je vois si mes patients me font confiance !

Une nuit, Carla Moran, une jeune femme équilibrée et sans problème, voit son quotidien bouleversé lorsqu'une entité invisible la tourmente et la viole à plusieurs reprises, la laissant marquée physiquement. Depuis, chaque nuit, elle est victime des assauts de plus en plus violents et de plus en plus pervers de cette entité terrifiante. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter...

Tu l'as vu ! Tu l'as vu ?

Réalisateur inégal ayant touché à tous les genres, Sidney J.Furie signe incontestablement, avec L’Emprise, l'une de ses meilleures réalisation. Inspiré d'une histoire vraie, l'œuvre s'impose comme un film d'épouvante original de qualité et terriblement malsain. A contre courant des productions de l'époque, le long métrage de plus de deux heures évite les effusions de sang et préfère au contraire s'attacher à créer une atmosphère oppressante, qui maintient le spectateur en haleine.
Maniant avec savoir faire les silences et les bruits d'ambiance, le réalisateur ménage des moments de pure terreur, accentué par la violence psychologique de la victime et une musique stridulante et cacophonique. Les insoutenables scènes de viol ou le corps de Carla est palpé par une entité invisible, sont particulièrement éprouvantes et fond froid dans le dos. Le film surfe sur l'ambigüité entre la présence du poltergeist et sur les problèmes psychologiques de l'héroïne. Un film culte à découvrir ou à redécouvrir et surtout faire découvrir à ceux qui ne le connaissant pas !

Bienvenue à la maison... Salope !