Poésie
VU SUR LA PLATEFORME DE FRANCE TÉLÉVISION Astereotopy est un groupe de rock pas vraiment comme les autres. La plupart des membres sont atteint de syndrome autistiques. Les musiciens sont des...
Par
le 20 nov. 2024
Cinq ans après la mini-série télévisée « Pervers Narcissique », Laetitia Møller nous rapproche de son incursion au cœur du groupe Astéréotypie, né dans un institut médico-éducatif des Hauts-de-Seine. Caméra à l’épaule et un regard neutre sur le processus créatif des chansons, c’est tout simplement de l’authenticité que l’on cherche à capter. Cet aspect de la communication passera ainsi par chaque autiste, dont on viendra explorer les angoisses et les limites. C’est ce qui ajoute une certaine poésie dans le choix des compositions et des paroles chocs, qui viennent des tripes et c’est tout ce que l’on demande d’un documentaire aussi bienveillant.
Une poignée de jeunes se battent ainsi dans les coulisses de leur condition, dont la thérapie artistique consiste à témoigner de leur candeur. Le rock y est propice par bien des manières, où l’instrumental accompagne avec fureur et dans le même souffle, chaque syllabe énergétique ou rageur des chanteurs. Quatre hommes et une femme deviendront alors les premières mascottes, les premiers visages à convoquer de l’humanité dans un univers qui tend à toucher un maximum d’audience et à l’unifier par-dessus tout. La voix seule ne compte pas, il reste l’écoute que le spectateur peut satisfaire, par sa compréhension des enjeux, le plaçant dans une réflexion ludique et musicalement jouissive.
Les concerts constituent ainsi l’aboutissement d’un travail de confiance et de patience, notamment tenu par le médiateur et guitariste Christophe L’Huillier. Avec ses protégés, ils brassent des thématiques en tout genre, que ce soit le cinéma ou l’Histoire. De « Ponyo sur la falaise » à « Marie-Antoinette », on ressent tous les sentiments qui se dégagent des paroles, simples et lourdes de sens en même temps. C’est un premier pas vers une intimité, livrée sans complexe, sans fourberie et avec une justesse qui n’a d’égale que leur humanité rayonnante. Ces messages d’espoir ne cessent de résonner à en électriser la foule et jusque dans l’Élysée et la pertinence des images réside également dans l’optimisme, au détriment d’une vision exclusivement bouleversante et larmoyante.
En restant à bonne distance de son sujet, Møller libère véritablement « L'Énergie positive des dieux », malgré les doutes et la tension qui précèdent chaque prestation en public. L’autisme n’a donc plus vocation à être vu comme un handicap particulier, car à l’image des titres parfois farfelus des tubes produits, on se laisse séduire par autant de complicité sur scène, comme dans la sphère privée, qui n’a rien à cacher et qui a tout à transmettre. En attendant leur prochain album des plus habités, leur dernier soutient fièrement et habilement que « Aucun Mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme », une analogie des célébrités qui nous fait autant sourire que réagir avec conviction.
Créée
le 22 sept. 2022
Critique lue 148 fois
6 j'aime
D'autres avis sur L'Énergie positive des dieux
VU SUR LA PLATEFORME DE FRANCE TÉLÉVISION Astereotopy est un groupe de rock pas vraiment comme les autres. La plupart des membres sont atteint de syndrome autistiques. Les musiciens sont des...
Par
le 20 nov. 2024
L’Énergie Positive des Dieux de Laetitia Møller est un documentaire aussi atypique que le groupe qu’il suit, Astéréotypie, composé de jeunes autistes et d’éducateurs passionnés. Ce film est bien plus...
Par
le 12 nov. 2024
Dynamique, drôle et touchant.Le film véhicule une réelle énergie punk-rock. Ces jeunes musiciens autistes sont bourrés de talent, et le travail effectué par les membre du collectif est inspirant. On...
Par
le 8 déc. 2022
Du même critique
Un ranger de l’espace montre le bout de ses ailes et ce n’est pourtant pas un jouet. Ce sera d’ailleurs le premier message en ouverture, comme pour éviter toute confusion chez le spectateur,...
Par
le 19 juin 2022
22 j'aime
4
La surenchère de « À Couteaux Tirés » semble avoir fait son effet, notamment depuis « Looper » et ce mauvais pari intergalactique chez Disney. Pourtant, Rian Johnson retourne à ses amours, à base de...
Par
le 23 déc. 2022
20 j'aime
Avec une production et une réalisation bousculée par la grande firme que l’on ne citera plus, le second spin-off de la saga Star Wars peut encore espérer mieux. Cela ne veut pas dire pour autant que...
Par
le 23 mai 2018
19 j'aime
2