Il et fou de voir à quel point ce 1er long-métrage de Brady Corbet est sorti dans l’anonymat le plus total malgré son sujet (la naissance du fascisme post 1ère guerre mondiale) et son casting étonnant (grand écart de Yolande Moreau à Robert Pattinson).
En exhumant le film, en vue de la sortie de l’attendu « The Brutalist », on peut comprendre les raisons de ce désintérêt : l’œuvre est très exigeante de par son rythme lent (l’intrigue se limitant à quelques échanges politiques abscons et à une alternance ente scènes d’éducation puis de remontrance du fils) et son austérité visuelle (photo et décors ternes).
Et le principal souci est que le propos, aussi passionnant soit-il sur le papier, n’est pas exécuté de manière très adroite : les enjeux sont flous pendant une grande partie du film ; il faut attendre les dernières minutes, percutantes visuellement (pas très loin de la froideur glaçante d’un Jonathan Glazer) mais peu subtiles, pour en saisir le sens :
l’enfant s’étant transformé en un dictateur dans une sorte de dystopie suite à son éducation stricte par des parents le délaissant à différentes gouvernantes.
Louable dans ses intentions et ses quelques tentatives visuelles mais raté.