L'anti 400 coups
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Ça c'est du bon Pialat.
Le bougre est bon pour dépeindre les vieux et les jeunes. C'est ce que je préfère dans son cinéma. Parce qu'il ne cherche jamais à idéaliser ni l'un ni l'autre, il les présente tels qu'ils sont, avec leurs contradictions, leurs forces, leurs faiblesses. Le tout dans un scénario, c'est-à-dire en simplifiant ce qu'il faut simplifier, en allant à l'essentiel, en se focalisant sur une caractérisation simple. Les conflits jaillissent sans peine, les résolutions sont parfois dures, mais c'est pour le mieux.
La mise en scène est toujours bonne avec Pialat. On sent qu'il improvise beaucoup ; en même temps il propose souvent de longs plans séquences, laisse ainsi beaucoup d'espace de jeu à ses acteurs et restitue par la même occasion l'énergie de la scène. Avec deux forces aussi différentes que le jeune et la mémé, ça ne peut que donner du bon. Les décors sont bons. Les acteurs sont extraordinaires. Là aussi je préfère Pialat avec des inconnus qui n'ont pas tous leurs tics ou le soin de 'bien' jouer et 'bien' paraître.
Bref, que voilà un bon film.
Créée
le 25 mars 2021
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