Outre la reconstitution cinématographique d'une expérience humaine hors du commun, François Truffat utilise cette base comme terrain de réflexion sur ce qui fait l'humain, mais aussi sur des notions fondamentales de pédagogie, comme la meilleure manière d'enseigner, qui plus est à un être aussi "vierge", sans dépasser dans cette volonté de faire progresser les limites entre choc pour débloquer des apprentissages et souffrances non-nécessaires.
Si L'enfant sauvage est parfois poignant, et souvent en adéquation esthétique avec son sujet, entre rigueur et nostalgie un peu naïve, il manque ce petit truc présent dans la majorité des films de son auteur, qui oubli cette fois une bonne partie de sa malice, peut-être un peu trop occupé à respecter son sujet pour parvenir à en extraire plus qu'une réflexion en forme de film.