Un talent visuel évident gâché par un scénar sans intérêt, voire carrément grotesque ! Gestion de l'espace (mise en scène dans la profondeur de champ, cadrage apical, pano au travers des cloisons d'un intérieur brisant le vernis de personnages dissimulant leur amoralité), beauté des éclairages, des couleurs, inventivité des décors très théâtraux, audaces visuelles (cadrages renversés, brêves apparitions spectrales), montage par moment sec et elliptique.
On imagine au début l'annonce d'un discours existentiel, humaniste. En réalité il s'agit d'un simple kaidan un peu stupide, où chacun devra payer - même ceux qui ont rien fait ! - pour son âme pourrie par le vice. Les scènes de torture kitsch valent le détour ! Impression un peu similaire ressentie avec Kwaidan de Kobayashi (toutefois supérieur), visuellement magnifique, mais développant un fantastique issu de la tradition populaire assez superficiel à mon goût.