Petite série B d'aventure très méconnue, cet Enfer au-dessous de zéro pèche sûrement par son rythme un peu trop languissant mais il ne manque pas d'atouts. Le cadre de son intrigue est ainsi suffisamment original pour faire de ce film une curiosité. L'aspect documentaire avec la chasse aux baleines est instructif et certaines vues du bateau fendant les glaces sont vraiment saisissantes. On regrettera simplement que l'intrigue ne soit pas menée avec davantage d'entrain et que les rebondissements ne soient pas plus nombreux.


La situation initiale étant établie avec une petite dose de mystère, on est déçu de voir celui-ci rapidement s'évaporer (la frontière entre les méchants et les gentils étant rapidement tracée) et traîner en longueur dans la mise en place de sa résolution. Le final dans la glace manque, par ailleurs, de réalisme en dépit des efforts d'un Mark Robson qui a quasiment toujours su tirer parti des scénarios qu'on a pu lui confier. Si le décor ne fait pas trop polystyrène, on voit bien que la banquise n'est pas prête de fondre mais il est difficile d'attendre davantage d'un film au budget réduit mais globalement optimisé.


Quant à Alan Ladd, il est moins neutre que dans certaines autres de ses prestations des années 1950 et il donne, du coup, une certaine crédibilité à son personnage et à cette intrigue. Une série B d'aventure originale pour l'époque (cela change de l'Afrique ou de l'Orient) mais, malgré tout, trop paresseuse pour emporter totalement une adhésion plus enthousiasmante.

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le 15 janv. 2021

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