Je ne savais rien de ce film, alors en voyant le titre anglais (The Evil that men do) je me suis dit : houla ça, ça doit être un film de Fritz Lang. Je m'étais donc préparé mentalement à ce genre film. J'ai bien ri en voyant Charles Bronson dégaîner pour le générique de début.
L'enfer de la violence aurait pu être un bonne série B. Au lieu de ça, par manque de talent, ou peut-être par amour du mauvais goût, le film sombre vite dans la série Z. C'est pas qu'un genre soit mieux que l'autre, mais malheureusemnt, dans le cadre d'une série Z, ça manque de folie ; dans le cadre d'une série B, ça manque d'un ton plus explosif. D'une manière générale, la réalisation est trop anonyme, certaines séquences auraient pu être vachement mieux, mais Jack Lee Thompson ne réfléchit pas plus que à son art de la mise en boîte. Bronson est toujours bon. Ce qui m'amuse c'est de constater que, peu importe la situation, il a toujours l'air d'un papy bien à l'aise chez lui (même quand il se fait canarder de partout au milieu d'un désert).
Le scénario aurait pu être mieux. Les dialogues sont nazes, mais pas toujours assez pour en rire ; ça fait juste négligé, comme si l'auteur s'était dit qu'en donnant l'idée générale ça suffirait à faire un dialogue. Certaines scènes auraient pu être mieux de quoi s'interroger sur la qualité du bouquin d'origne (que je n'ai pas lu, hélas). Il reste tout de même une excellente scène, la plus mieux de tout le film à tous les niveaux : la scène finale qui n'est pas sans rappeler le final de Freaks. Le lieu et la situation sont bien trouvées ; pas originales, non, j'ai déjà vu ça ailleurs, mais peu importe, ça fonctionne bien.
Bref, un petit divertissement à la qualité inconstante, mais qui reste globalement efficace en plus de provoquer le rire par moments.