Fainéant, paresseux, en roue libre. Avec L'Enfer de la violence, titre passe-partout, c'est comme si Bronson ne l'avait tourné que pour ses fans les plus hardcores. Comme s'il fallait absolument sortir un Bronson par an. Et en 1984, ce sera celui-là.
Il a l'air d'en avoir rien à faire mais d'une force...D'ailleurs, au début, on le voit se la couler douce sur une île paradisiaque. On lui demande d'aider un vieux copain assassiné par un médecin psychopathe et il rempile. Ne nous attendons pas à une enquête classique où il renfilerait son imper' de flic. Il n'agit même pas comme consultant. Rien du tout. Son unique motivation reste la vengeance et il va appliquer le même comportement que celui qu'il combat. La torture. Les exécutions sanglantes. Les assassinats. Bêtement. Froidement. Sans esquisser le moindre sourire sadique. La moindre émotion. Le moindre remords. Sans jamais prendre le moindre coup ou la moindre balle. Il fait uniquement ce qu'on attend de Charles Bronson. L'ami de la veuve et de l’orphelin.
Et derrière la caméra, c'est une nouvelle fois Jack Lee Thompson pour lui servir la soupe. Le final en forme de western au Mexique sauve un peu les meubles par son ambiance. Pour autant, quand on tourne un énième film de vengeance en étant aussi inexpressif comme si on allait prendre son service à l'usine à six heures de matin c'est qu'il est temps d'arrêter là.