Oliver Stone fait partie de ces réalisateurs capables du bon comme du mauvais, et ce malgré de bons ingrédients. S’il n’est pas son plus mauvais film, L’enfer du dimanche reste quand même très moyen dans l’ensemble, alors qu’on avait un pitch de départ plutôt porteur (un star montante du football américain prenant la place de la légende sur le déclin), un casting plutôt alléchant (Al Palcino, Jamie Fox, Dennis Quaid, Cameron Diaz, James Wood…), et la volonté de vouloir montrer les dessous de ce monde qui fait fantasmer l’Amérique.
Ben le résultat est plutôt mi-figue, mi-raisin. Ce n’est pas mauvais à proprement parler, mais ça manque cruellement d’âme pour porter le film et le rendre palpitant. Les scènes se succèdent, mais le montage de boucher rend l’intrigue saccadée et presque impossible de s’immerger. L’extravagance ne restera qu’extravagante, sans réussir à porter le moindre message, en dehors de Tony et de Willie, les personnages sont creux et inintéressant, les ressorts dramatiques ne fonctionnent pas, sans forcément échouer…
C’est dommage, parce qu’il y avait sans doute de quoi faire un bon film de sport, mais en dehors des matchs et du discours final de Tony (où ça y est, quelque chose nous prend aux tripes), il n’y a pas grand-chose à retirer de ce film. Il aura d’ailleurs la particularité d’être de ces films bourrés de longueurs mais qui passent vite.
Le casting sera dans l’ensemble plutôt décevant, même si Al Pacino essaie de donner le meilleur de lui-même avec ce qu’on lui propose (la raison pour laquelle le discours fonctionne si bien au final). Techniquement, la bande son ne m’a pas vraiment emballé, la mise en scène ne propose rien de vraiment originale, en plus d’avoir plusieurs scènes foirées, et comme je le disais, le montage n’aide pas. Restera donc les décors comme point positifs, mais très classiques.
Bref, un film décevant et franchement moyen de la part de son réalisateur. Je savais qu’il ne fallait pas y attendre grand-chose, mais pas à ce point.