Fatih Akin, je l’ai découvert avec Soûl Kitchen, qui a ce jour reste un de mes films préférés qui laisse un sourire au coin des lèvres tout du long.
Ici c’est seulement le cas sur la première moitié du film. Ensuite on sombre dans le dramatique.
Mais c’est beau, c’est bien joué, c’est intense. Alors que c’est son premier film, il avait déjà ce goût du rythme, de la mise en scène, des histoires qui sous couvert d’humour un peu piquant racontent des destins tragiques liés aux origines et à l’impossibilité de se détacher totalement de celles-ci.
Si un personnage tient lieu de grand frère un peu plus mature que les autres, c’est parce que c’est lui le premier qui est allé trop loin et en a déjà payé les conséquences.
Les autres le retiennent pourtant tout autant qu’il est incapable de les laisser. Et c’est la le sujet central du film en réalité. L’amitié, profondément ancrée, et ce vers quoi elle peut nous mener, que ce soit par amour, ou par honte et remord.
Comme souvent avec ce réalisateur (à nuancer avec son film in the fade), pas de morale véritable, une tranche de vie, brève, intense
A regarder donc.