Un homme est trouvé dans un village, il ne sait ni marcher, ni parler. Il a passé toute sa vie enfermé dans une grotte, hors d’atteinte du contact humain.
Dans le déroulement de l’histoire, on peut voir une sorte de remise en question de l’allégorie de la caverne de Platon. Cet homme, Kaspar Hauser, est ignorant de tout lorsqu’il sort, forcé, de sa grotte. Une fois dehors, il apprend, comme n’importe quel nouveau-né, à parler, marcher, manger, etc. Contrairement à l’allégorie de Platon, qui veut qu’une fois hors de la caverne, l’homme rejoigne le monde des idées, monde immatériel donc, Kaspar refuse ce monde des cieux. Il sert, grâce à ses origines inconnues et son inexpérience des valeurs morales occidentales, à remettre en cause certains principes de la société qu’il intègre, comme la place des femmes. Sceptique à l’idée de la religion et de l’église, il fuira même le lieu de pratique de la foi, en affirmant que les paroles tenues en son sein sont « des cris répugnants ». Cette posture nietzschéenne, athée et matérialiste, il la résume en une phrase pleine d’esprit : « Ne vit en moi que ma vie ».